Date de publication : le • Modifié le 16 juin 2021 • Temps de lecture : 2 min.

MORT SUBITE DU SPORTIF

Mort subite du sportif

Samedi 12 juin 2021, Christian Erisken est victime d’un malaise cardiaque lors du match de l’Euro Danemark – Finlande. Grâce à la rapidité des secours, le joueur va bien. L’occasion pour nous de vous parler de la mort subite du sportif et de revenir sur l’importance de savoir pratiquer les gestes qui sauvent.

La mort subite du sportif 

En France, plus de 500 sportifs meurent chaque année d’un arrêt cardiaque au cours de l’effort physique. Souvent jeunes, plutôt de sexe masculin, les victimes semblaient pourtant jouir d’une excellente santé. L’activité sportive agit ici comme le révélateur d’une maladie cardiaque jusque-là ignorée. Se soumettre à une visite médicale en amont de toute pratique sportive intense est donc essentiel. Un électrocardiogramme fait au repos permet de déceler de nombreuses anomalies cardiaques. Chez les sportifs de haut niveau, le suivi doit être plus complet. Il faut pratiquer une échographie du cœur et un électrocardiogramme d’effort qui donnent lieu à la délivrance d’un certificat d’aptitude à la pratique sportive de haut niveau. C’est un document essentiel dont ces athlètes ne peuvent se passer car il peut engager la vie.

Comment réagir en cas d’arrêt cardiaque ?

En cas d’arrêt cardiaque, il faut agir vite ! Au-delà de 5 minutes d’arrêt du cœur, si on ne fait rien, les lésions cérébrales commencent à être irréversibles, puis la situation s’aggrave ensuite jusqu’au décès.

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3 gestes simples sont à retenir :

Appelez le 15, massez et utilisez un défibrillateur
et surtout osez ! Le pire est de ne rien faire.

Avant toute chose, sécurisez la zone pour la victime comme pour vous (à l’écart de la circulation, en dehors des escaliers, à distance du passage…). Et pratiquez au plus vite les 3 gestes qui sauvent.

Appeler le 15 

Cela permettra de donner l’alerte, le régulateur du SAMU vous posera des questions pour vous guider. Il vous demandera de décrire ce que vous avez vu et l’état de la victime (inconsciente et qui ne respire pas). Il vous fera préciser l’adresse du lieu où se trouve la victime et ce qui est en train d’être fait (le massage cardiaque a commencé par exemple). Si rien n’a été fait, il vous guidera.

Surtout, ne raccrochez pas avant que l’opérateur ne vous dise de le faire.

Masser

Pour cela :

  • Allongez la victime sur le dos sur une surface dure
  • Mettez vos genoux contre la victime, sur le côté
  • Positionnez vos mains l’une sur l’autre, un peu en dessous du milieu du thorax, les bras bien tendus
  • Appuyez de tout votre poids, bien au-dessus : c’est le corps entier qui appuie, pas uniquement les mains et les bras
  • Les pressions à exercer sont fortes : enfoncez les mains de 5 à 6 cm dans la poitrine et relâchez complétement le thorax entre chaque compression.
  • Effectuez les pressions sur un rythme de 100 par minutes (le rythme de la célèbre chanson « Staying alive » des Bee Gees)
  • Même si vous avez l’impression de mal effectuer le geste, continuez. Un massage imprécis vaut mieux que pas de massage cardiaque du tout.

Défibrillez

Pour cela, un témoin sera allé chercher un défibrillateur automatique externe – ou DAE (présent dans de nombreux lieux ouverts au public : centres sportifs, galeries commerciales, pharmacies, mais aussi dans certaines entreprises…).

Son utilisation est très simple : l’appareil vous guidera vocalement, étape par étape et sans risque.

Formez-vous !

Pour ne pas être pris au dépourvu, formez-vous. Des sessions d’initiations aux Gestes qui sauvent sont dispensées par nos Associations et nos Clubs Cœur et Santé. N’hésitez pas à les contacter pour connaître les prochaines dates. 

Et si vous n’êtes pas formé, agissez quand même, le pire est de ne rien faire.