Date de publication : le • Modifié le 27 avril 2023 • Temps de lecture : 1 min.

L’AVC : ACCIDENT VASCULAIRE CÉRÉBRAL

L’AVC : accident vasculaire cérébral

140 000 à 150 000 AVC par an sont recensés en France, soit une personne toutes les quatre minutes. Cela représente 32 650 décès par an

AVC : DÉFINITION ET SIGNES

L’accident vasculaire cérébral (AVC), plus communément appelé attaque cérébrale ou encore congestion cérébrale, est la troisième cause de mortalité en France, deuxième cause de démence et la première cause de handicap.

En 2006 (France entière), 144 944 personnes ont été hospitalisées pour une maladie cérébro-vasculaire (femme dans un peu moins d’un cas sur deux).

Dans 63,65% des cas (92 263), il s’agissait d’un accident vasculaire cérébral (AVC) et dans 19 % des cas (27 727) d’un accident ischémique transitoire (AIT). 

32 652 personnes, soit 22,5 %, en sont décédées (de sexe féminin dans 6 cas sur 10), ce qui représente 22,4 % de l’ensemble des décès cardio-vasculaires.

Qu’est-ce que l’accident vasculaire cérébral ?

Qu’une artère se bouche ou se rompe et c’est l’accident vasculaire cérébral. Dans le premier cas, on parlera d’infarctus cérébral. Dans le second, d’hémorragie cérébrale.

Artère bouchée ou rompue, une partie du cerveau est alors en danger de destruction.

Selon la zone du cerveau touchée, les conséquences peuvent être redoutables :

  • Paralysie plus ou moins complète d’un ou plusieurs membres
  • Diminution ou disparition de la sensibilité de la face ou des membres,
  • Difficulté d’élocution, de compréhension,
  • Troubles de la mémoire, de l’équilibre.

L’infarctus cérébral

Il correspond à la mort des cellules nerveuses du cerveau, privées de sang, donc d’oxygène, du fait de l’occlusion d’une artère, qui survient toujours à partir d’une plaque d’athérome plus ou moins sténosée.

L’occlusion d’une artère cérébrale peut-être aussi être due à un caillot qui migre depuis une des grosses artères irriguant le cerveau, comme l’artère carotide interne ou l’artère vertébrale, ou même depuis l’aorte : on parle alors d’embolie cérébrale. L’embole peut également provenir des cavités cardiaques, lorsqu’il existe, par exemple, des troubles du rythme comme une arythmie par fibrillation auriculaire.

L’occlusion peut se former directement dans les toutes petites artères, ce qui est fréquent chez les hypertendus et les diabétiques. Il se forme alors en aval des artérioles des petits trous au niveau du tissu cérébral qu’on appelle lacunes.

25% des infarctus cérébraux sont dus à l’athérosclérose, 25 % aux emboles qui partent du cœur, 25 % encore à l’occlusion progressive des petites artères cérébrales. Pour le reste, près de 80 causes différentes existent pour expliquer l’infarctus cérébral, comme trop de globules rouges, trop de plaquettes, une inflammation des vaisseaux, etc.

L’hémorragie cérébrale

La rupture d’un vaisseau à l’intérieur du cerveau provoque ce qu’on appelle l’hémorragie intracérébrale, la zone atteinte étant appelée hématome. L’irruption de sang dans le tissu cérébral comprime et endommage celui-ci, entraînant une souffrance des cellules nerveuses, voire leur destruction.

La principale cause de l’hémorragie cérébrale est l’hypertension artérielle, à l’origine de lésions progressives de petits vaisseaux qui finissent par se rompre.

Des malformations vasculaires ou certains troubles de la coagulation sanguine peuvent également être à l’origine de ces hémorragies et c’est pourquoi on conseille une observance rigoureuse des dosages lors d’un traitement anticoagulant.

Selon le siège et le volume de l’hématome, les symptômes peuvent être discrets ou au contraire se traduire par une paralysie massive de la moitié (gauche ou droite) du corps, associée à un coma, des troubles du langage, voire un décès en quelques heures.

Les signes de l’AVC

L’accident vasculaire cérébral n’est pas une fatalité. Il existe des signes précurseurs qui, s’ils sont rapidement pris en compte, peuvent éviter la survenue d’un AVC ou en réduire les conséquences.

Parfois, l’interruption de la circulation du sang dans une partie du cerveau n’est que transitoire et n’entraîne pas de destruction cellulaire. On parle alors d’accident ischémique transitoire (AIT) qui se manifeste par des signes apparaissant brutalement et disparaissant au bout de quelques minutes.

Il peut s’agir :

  • D’une faiblesse ou paralysie brutale d’un bras, d’une jambe, de la face ou d’une moitié du corps (c’est l’hémiplégie),
  • De difficultés à parler se manifestant par une gêne à trouver ses mots ou l’utilisation d’un jargon incompréhensible,
  • De troubles de la vision. Un œil ne voit soudainement plus ou la vision est perdue pour la moitié d’un champ visuel.

Même brefs, même s’ils ont disparu totalement, ces signes doivent vous alerter. Il s’agit d’un signal d’alarme. Sans prise en charge rapide, sans traitement adapté, un nouveau caillot peut se former et provoquer un nouvel AIT ou, pire, un AVC (l’AIT multiplie par 50 le risque de faire un AVC).

Face à l’accident vasculaire cérébral, l’urgence absolue

IL FAUT APPELER DÈS L’ACCIDENT CONSTATÉ.

L’accident vasculaire cérébral est un accident grave et doit être pris en charge immédiatement. Il faut donc sans attendre faire le 15 car une personne victime d’une hémiplégie ou d’un trouble brutal du langage peut bénéficier, dans certains cas et dans les trois heures, d’une thrombolyse.

Si vous êtes témoin, noter l’heure du début de l’accident ou son estimation, afin de la communiquer aux services de secours. Après observation rapide de la victime, appelez le 15 et, en attendant l’arrivée du SAMU, tentez de réunir toutes les informations utiles concernant la victime : médicaments pris, éventuel traitement anticoagulant, port d’un stimulateur cardiaque, etc.

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Source : L’état de santé de la population en France – Indicateurs associés à la loi relative à la politique de santé publique – Rapport 2009-2010 – Objectif 72.

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