Date de publication : le • Modifié le 21 mai 2021 • Temps de lecture : 3 min.

Le point sur les AVC

Le point sur les AVC

COMMENT SONT-ILS PERÇUS DANS LA POPULATION FRANÇAISE ?

Le 29 octobre est la journée Mondiale de l’Accident Vasculaire Cérébral, chaque année ce sont 155 000 personnes touchées, soit une personne toutes les 4 minutes. Comment les Français appréhendent-ils cette pathologie ? L’étude menée par Santé Publique France, en date du 27 octobre 2020, nous permet d’y voir un peu plus clair sur leur connaissance des AVC et leurs symptômes.

En 2019, on note une prise de conscience collective, 53 % des personnes interrogées redoute être un jour touché par cette pathologie. Soulignons aussi que la connaissance des accidents vasculaires cérébraux et de leurs symptômes reste satisfaisante. En effet quatre personnes sur cinq sont capables d’identifier au moins les trois symptômes principaux et 58 % ont déclaré qu’ils appelleraient le 15 en cas d’apparition des premiers signes.

Malgré tout, selon les résultats disponibles, nous constatons un léger bémol, près de la moitié de la population française ne sait pas qu’un AVC se situe uniquement au niveau du cerveau, et qu’il existe aussi des traitements efficaces.

Les symptômes ?

Au sujet de la perception des symptômes, « les difficultés à parler » est à 94 % le symptôme le mieux connu. « La paralysie d’un bras ou d’une jambe » et « la déformation de la bouche » sont reconnus par plus de 90 % des sondés. Et dans 83 % ces 3 principaux symptômes ont été simultanément donnés. Ces excellents résultats sont très encourageants quant à la qualité des messages d’éducation et de prévention.

Il est décrit néanmoins que les personnes les moins averties sont les hommes, célibataire, d’âge inférieur à 45 ans ou supérieur à 65 ans, fumeur, ayant un faible niveau d’éducation, avec une absence d’antécédent d’AVC, vivant en ville et n’ayant pas récemment suivi de formation aux premiers secours.

Cette formation aux premiers secours apparaît comme un moyen efficace pour améliorer la compréhension et la prise en charge des symptômes. Elle s’avère être aussi une bonne méthode pour connaître les principaux facteurs de risque que sont : l’hypertension, le tabagisme, le diabète, l’obésité et l’hypercholestérolémie.

Comment améliorer la connaissance des AVC chez les personnes à risque ? Celles-ci pourraient être mieux informées lors des suivis médicaux ou lors d’un contact avec un professionnel de santé mais aussi grâce aux campagnes d’information ciblées.  

Les campagnes d’information au service de la prévention

Ces dernières années, nombreuses ont été les campagnes diffusées largement, visant à améliorer les consciences et perceptions de l’AVC, les résultats de cette étude révèlent leur efficacité et leur impact positif sur les Français.

Il est néanmoins recommandé, pour les prochaines campagnes, de mettre l’accent sur les publics ciblés prioritaires, où les facteurs de risque sont les plus élevés (les personnes ayant un faible niveau d’éducation et les personnes âgées de 65 ans ou plus). Insister, de même, sur le fait que l’on puisse améliorer la prise en charge grâce à l’existence de traitements d’urgence efficaces ; en France, une personne sur deux ignore qu’il existe de tels traitements.

Enfin, il apparaît fortement souhaitable d’étendre la diffusion des informations aux proches, puisque selon une étude française de 2012, c’est l’entourage de la victime qui dans 80 % des cas d’AVC (admis à l’hôpital) alerte les secours, cet enjeu majeur de prévention ne doit en aucun cas être négligé.

Source : BEH n°28, octobre 2020

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