Date de publication : le • Modifié le 11 août 2021 • Temps de lecture : 3 min.

L’INSUFFISANCE CARDIAQUE LES TRAITEMENTS

L’insuffisance cardiaque, les traitements

Une fois porté le diagnostic d’insuffisance cardiaque, il faut en préciser l’origine et rechercher, en particulier, une cause curable. Celle-ci peut être, par exemple, une maladie valvulaire corrigeable par chirurgie, ou encore une maladie coronaire améliorable par angioplastie ou pontage coronaire. D’autres facteurs peuvent être impliqués dans l’insuffisance cardiaque constatée et qui peuvent nécessiter un traitement particulier : grippe, infection broncho-pulmonaire, troubles du rythme, embolie pulmonaire ou anémie.

Une fois porté le diagnostic d’insuffisance cardiaque, il faut en préciser l’origine et rechercher, en particulier, une cause curable. Celle-ci peut être, par exemple, une maladie valvulaire corrigeable par chirurgie, ou encore une maladie coronaire améliorable par angioplastie ou pontage coronaire. D’autres facteurs peuvent être impliqués dans l’insuffisance cardiaque constatée et qui peuvent nécessiter un traitement particulier : grippe, infection broncho-pulmonaire, troubles du rythme, embolie pulmonaire ou anémie.

Les règles d’hygiène et de diététique

Quelle que soit l’origine de l’insuffisance cardiaque, le régime hyposodé (3 à 4 grammes de sel maximum par jour) doit être systématique. Autrefois, le régime strictement sans sel était de rigueur. Sauf situations exceptionnelles, on vous recommandera désormais :

  • d’éviter de consommer les aliments riches en sel comme charcuterie, fromage, pain, aliments industriels, conserves, sauces prêtes à l’emploi, etc.,
  • de ne pas resaler les plats,
  • d’utiliser éventuellement des sels de remplacement.

Toutefois, un régime hyposodé trop strict et la dénutrition qu’il peut entraîner chez les sujets âgés est à éviter.

Le repos est indispensable lors des poussées. En dehors des poussées, une activité physique raisonnable, comme la marche, est recommandée.

Les traitements médicamenteux de l’insuffisance cardiaque

Le médicament le plus ancien de l’insuffisance cardiaque, la digitaline, apparu à la fin du XVIIIème siècle, a été supplanté par un autre digitalique, la digoxine, largement utilisée pour ralentir la fréquence cardiaque et améliorer le remplissage du cœur dans les cas d’arythmie complète rapide par fibrillation auriculaire. Dans l’insuffisance cardiaque en rythme normal, la digoxine est prescrite en complément des autres médicaments, notamment des diurétiques.

Selon le diagnostic, différentes familles de traitements peuvent en effet être associées et modifiées avec le temps et l’évolution de la maladie : les diurétiques, augmentent l’élimination de l’eau et du sel par les reins, réduisent la congestion quand le cœur, les poumons ou les autres organes, comme le foie, sont engorgés, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion, assouplissent les vaisseaux et améliorent ainsi la circulation du sang tout en limitant la dilatation du ventricule gauche après un infarctus. Ils sont utiles à tous les stades de la maladie et ne peuvent être pris que sous surveillance médicale. D’autres traitements ont été développés récemment comme le sacubitril ou plus récemment les gliflozines.

Les bêta-bloquants diminuent les besoins du cœur en oxygène en le ralentissant, facilitant son travail.

Les réponses techniques à l’insuffisance cardiaque

A côté des médicaments, la resynchronisation cardiaque au moyen d’un stimulateur biventriculaire implantable peut être bénéfique chez les malades avec des troubles conductifs intraventriculaires gauches.

La transplantation cardiaque peut, chez des patients bien sélectionnés dont l’insuffisance cardiaque résiste au traitement médical, transformer la qualité de vie et augmenter la survie, mais souvent au prix d’effets secondaires qu’il ne faut pas négliger.

Devant la pénurie des greffons, les procédés d’assistance circulatoire mécanique se sont développés (par exemple le procédé Novacor, ventricule gauche d’assistance mécanique conçu pour proposer une assistance circulatoire de longue durée tout en permettant au patient un retour à une vie quasi normale), beaucoup d’espoirs reposant cependant sur la mise au point d’un véritable cœur artificiel dans les prochaines années.

L’éducation et la prévention

L’insuffisance cardiaque nécessite une éducation attentive des patients pour qu’ils comprennent mieux leur maladie, afin d’en reconnaître les différents symptômes annonciateurs d’une poussée évolutive (prise de poids, essoufflement plus important). L’observance du traitement, une bonne hygiène de vie ainsi que le respect du régime (afin d’éviter tout écart, notamment en sel) sont indispensables. N’oubliez pas que seul votre médecin est en mesure d’adapter votre traitement. Suivez scrupuleusement ses prescriptions et conseils, ne modifiez pas vous-même les doses, même si vous vous sentez mieux.

En dehors des poussées aiguës, il est vivement conseillé d’avoir une activité physique modéré et adaptée, à commencer par la marche, car elle améliore de façon considérable l’état des patients. Le réseau des Clubs Cœur et Santé de la Fédération Française de Cardiologie, peut être particulièrement utile dans le cadre d’une réadaptation à l’effort.

beenhere

L’insuffisance cardiaque

EN SAVOIR PLUS

Les sujets associés