Date de publication : le • Modifié le 21 mai 2021 • Temps de lecture : 2 min.

Les arrêts cardiaques en hausse durant le confinement

Les arrêts cardiaques en hausse durant le confinement

Le nombre d’arrêts cardiaques a doublé pendant le confinement en région parisienne

Une nouvelle étude portée par l’INSERM en collaboration avec la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris rapporte que le nombre d’arrêts cardiaques a doublé au cours de la période du 16 mars au 26 avril (correspondant au confinement) par rapport à la même période les années précédentes1. Cette étude a été publiée dans le journal The Lancet Public Health. Les données sont issues du Centre d’Expertise Mort Subite.

Pendant la période du confinement, 521 arrêts cardiaques ont eu lieu en région parisienne hors de l’hôpital (soit un taux d’arrêt cardiaque de 26,6 arrêts pour un million d’habitants), ce taux était de 13,4 arrêts pour un million d’habitants entre 2012 et 20191.

Davantage d’arrêts cardiaques à domicile et un taux de survie moins important à l’arrivée à l’hôpital

Si le profil démographique des victimes est identique sur les différentes périodes, les chercheurs mettent en lumière un changement notable concernant la prise en charge de l’arrêt cardiaque et le pronostic immédiat. Plus de 90% des arrêts ont eu lieu à domicile1, avec des témoins qui n’ont globalement pas initier les gestes de premiers secours et des délais d’intervention plus long. Résultat : des chances de survie amoindries à l’arrivée à l’hôpital. Pendant la période du confinement seuls 12,8% des personnes ayant fait un arrêt cardiaque étaient vivantes à l’arrivée à l’hôpital contre 22,8% sur la même période les années précédentes1.

Pourquoi une telle augmentation ?

Les chercheurs avancent plusieurs hypothèses1 : les difficultés à contacter les secours (avec des délais d’attente allongés), un suivi des patients reportés, la peur pour les patients de contracter le virus dans les cabinets médicaux ce qui a entrainé moins de consultations et enfin la saturation des services de médecines et des services hospitaliers. 

La survie à un arrêt cardiaque

En France, chaque année, environ 40 000 personnes décèdent d’un arrêt cardiaque. Si rien n’est fait dans les minutes qui suivent, les chances de survie sont quasi nulles. Il faut donc agir vite, et 3 gestes sont à retenir : appeler, masser, défibriller.

Les personnes victimes d’un arrêt cardiaque ont huit fois plus de chances de survivre lorsqu’un témoin est en mesure de pratiquer rapidement une réanimation cardio-respiratoire.

L’important est donc de se former à ces 3 gestes simples  qui permettent de sauver des vies.

La première chose à faire si une personne s’effondre un jour devant vous, est de contacter immédiatement les secours en composant le 15 et vous laisser guider par téléphone jusqu’à leur arrivée sur les lieux.

Source : 

INSERM, Le nombre d’arrêts cardiaques a doublé pendant le confinement en région parisienne

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