Date de publication : le • Modifié le 2 juin 2021 • Temps de lecture : 4 min.

Les artères et les veines

Les Françaises et les maladies cardiovasculaires

LES FRANÇAISES SE SENTENT DAVANTAGE CONCERNÉES PAR LES MALADIES CARDIOVASCULAIRES, MAIS EN SOUS-ESTIMENT ENCORE LARGEMENT LA GRAVITÉ

Les femmes ont pris conscience que les maladies cardio-vasculaires ne sont pas réservées aux hommes, selon une enquête IFOP réalisée fin janvier auprès de 1054 Françaises pour la Fédération Française de Cardiologie (FFC). Un résultat encourageant communiqué ce 8 mars lors d’un colloque organisé par la FFC à l’Académie Nationale de Médecine, à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, sur 6 années d’actions pour le cœur des femmes. Des actions à poursuivre et à renforcer, car les maladies cardio-vasculaires continuent à souffrir d’une inégalité de prise en charge entre les femmes et les hommes, et restent la première cause de mortalité des femmes en France.

Selon une enquête réalisée par l’IFOP1 pour la Fédération Française de Cardiologie (FFC), 78 % des femmes sont conscientes que les maladies cardiovasculaires ne touchent pas seulement les hommes. Mais <st tuent huit fois plus que le cancer du sein. Par ailleurs, seules 23 % des femmes interrogées ont conscience que la grossesse constitue une période clé de la vie d’une femme durant laquelle les risques cardio-vasculaires sont plus élevés, nécessitant une surveillance accrue.

Les femmes ont encore une connaissance fragile des modes de prevention

La prévention primordiale, qui évite l’apparition des facteurs de risques, reste un enjeu majeur pour réduire la prévalence des maladies cardio-vasculaires : on estime aujourd’hui que 80 % d’entre elles pourraient être évitées2 par un comportement adapté. L’Observatoire du cœur des Français de la FFC met en avant un décalage entre connaissances et comportement vis-à-vis des facteurs de risques chez les femmes.

Elles ne sont que 28 % à citer spontanément l’arrêt du tabac ou la limitation de sa consommation comme moyen de se protéger des maladies cardio-vasculaires3, alors qu’1 infarctus sur 2 chez les femmes de moins de 50 ans est dû au tabac.

De même, si 75 % des femmes déclarent savoir que l’activité physique permet de prévenir l’apparition de facteurs de risque, seule 1 femme sur 3 en pratique au moins 3 fois par semaine3, seuil recommandé par l’OMS. Côté alimentation, seulement 20 % des femmes interrogées mangent au moins 5 fruits et légumes par jour3, alors qu’elles sont plus du double, 52 %, à citer spontanément l’alimentation comme moyen de prévention des maladies cardio-vasculaires3.

Poursuivre des actions concertées avec toutes les parties prenantes

Les maladies cardio-vasculaires restent la première cause de mortalité chez les femmes en France, avec notamment une forte progression du nombre d’infarctus chez les femmes jeunes. Entre 2008 et 2013, le taux d’hospitalisation pour un infarctus du myocarde chez les femmes de 45 à 54 ans a progressé de près de 5 % par an4.

Si nous pouvons nous réjouir de l’évolution positive de la prise de conscience des femmes, vis-à-vis des risques cardio-vasculaires, il reste néanmoins de nombreux progrès à faire

Pr Claire Mounier-Vehier, Présidente de la Fédération Française de Cardiologie et cardiologue au CHU de Lille

« Il nous faut en particulier agir sur les inégalités de prise en charge entre les femmes et les hommes, et sur l’intégration des comportements de prévention dans le quotidien. Pour cela, nous devons poursuivre nos actions, en impliquant toutes les parties prenantes et en améliorant la coordination entre les professionnels de santé chargés de la santé des femmes. Nous pourrions ainsi imaginer la mise en place d’une consultation organisée de dépistage cardio-vasculaire pour toutes les femmes à partir de 50 ans. »

Une expo photos pour sensibiliser par l’art 

Pour sensibiliser le regard du grand public, la Fédération Française de Cardiologie propose une exposition « Femmes de cœur, cœurs de femmes » sur les grilles du Parc Jean-Baptiste Lebas à partir du 8 mars, en partenariat avec le CHU de Lille et la Ville de Lille.

Durant trois mois, en résidence au CHU de Lille, le photographe Loïc Trujillo a su, peu à peu, se faire accepter, puis oublier et a ainsi réussi à capturer des moments clé de la vie de l’hôpital, du côté des patientes comme des équipes soignantes.

Plusieurs mécènes de renom se sont engagés pour la cause du cœur des femmes en rendant possible cette exposition, qui sera reprise dans d’autres villes à la rentrée 2018 : SNCF, Fondation l’Oréal, Messier-Maris, Century 21, Saint-Gobain, Etam, Apreva Mutuelle…

DIX ACTIONS EMBLÉMATIQUES DE LA FFC POUR LE CŒUR DES FEMMES :

  • Un livre blanc intégrant un chapitre dédié au cœur des femmes (2014)
  • Un manifeste « Cœur de femmes » signé par 50 journalistes (2014)
  • 2 campagnes pour interpeller le grand public et combattre les idées reçues :
  • « Préjugés » pour alerter sur les maladies cardiovasculaires chez les femmes (2015), a été vue par 1 français sur 35
  • « Casting » pour alerter sur les symptômes de l’infarctus chez la femme (2017)
  • 35 conférences depuis 6 ans pour déclencher une prise de conscience collective
  • Des programmes de recherche dédiés (E3N, Wamif, Baccarat)6
  • Des outils d’information dédiés (affiches, brochures, etc.) pour le grand public et les professionnels de santé
  • Un site Internet référent www.fedecardio.org
  • Un colloque à l’Académie Nationale de Médecine (8 mars 2018)
  • Une exposition de photos « Femmes de cœur, Cœurs de femmes » (mars 2018)
  • Un cahier « Observatoire du cœur des Français » consacré aux femmes (mars 2018)
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Les Françaises sous-estiment encore largement la gravité des maladies cardiovasculaires

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  1. Enquête menée par un questionnaire auto-administré en ligne, du 26 au 29 janvier 2018, auprès d’un échantillon de 1 054 femmes représentatif de la population féminine française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas au regard de critères sociodémographiques (sexe, âge), socioprofessionnels (profession), et géographiques.
  2. OMS, Organisation Mondiale de la Santé (Page consultée le 1er mars 2018). Maladies cardiovasculaires. [En ligne]. http://www.who.int/cardiovascular_diseases/fr/
  3. Observatoire du cœur des Français de la Fédération Française de Cardiologie
  4. BEH, mars 2016
  5. Campagne vue par 35% des Français, enquête CSA – Février 2017  
  6. Plus d’informations sur ces programmes de recherche sont disponibles à l’adresse suivante : L’égalité Homme/Femme passe aussi par le coeur 

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