Date de publication : le • Modifié le 25 août 2021 • Temps de lecture : 2 min.

La calcification coronaire au cœur de la prévention

La calcification coronaire au cœur de la prévention

LA CALCIFICATION CORONAIRE
AU CŒUR DE LA PRÉVENTION CARDIOVASCULAIRE

Pour la première fois au monde, une étude menée par le Pr Jean Ferrières et son équipe à Toulouse et financée par la Fédération Française de Cardiologie, fait le lien entre maladie des artères et calcification coronaire. Explications.

L’athérosclérose peut être soit familiale (plus il y a de cholestérol dans le sang, plus il y a de chance d’avoir des dépôts) soit inflammatoire (exogène : dû notamment au tabac ou endogène : dû au vieillissement des lipides, ces derniers s’oxydent et deviennent des agents inflammatoires). Nous allons nous concentrer sur l’athérosclérose inflammatoire.

Les chercheurs ont établi, pour la 1ere fois au monde, le lien entre l’athérosclérose inflammatoire et le calcium présent dans les artères.

Le calcium agresse la paroi artérielle. Plus les cristaux de calcium sont nombreux, plus ils favorisent la progression de la plaque. C’est ce qu’on appelle la calcification coronaire. Cette découverte est une véritable avancée dans la recherche contre les maladies cardio-vasculaires et elle n’est possible que grâce à la mobilisation des chercheurs et au financement de la Fédération Française de Cardiologie.

Cette étude est basée sur 500 personnes sans affection cardiovasculaire.

Ces personnes se rendent au Centre de Détection et de Prévention de l’Athérosclérose (CDPA) au CHU de Toulouse pour savoir s’ils sont à risque ou non.

L’étude consiste à une prise de sang standard et un scanner thoracique.

Sans injection de produit de contraste, celui-ci permet en 15 minutes, de réaliser un score calcique (score d’Agatston). Le logiciel cible le trajet des artères et détermine le nombre de cristaux de calcium. Il s’agit d’un outil très performant permettant de calculer des scores allant de zéro à plusieurs milliers d’unités. Le score matérialise les dépôts lipidiques en rendant visible l’anatomie des artères coronaires . (cf photo).

Il s’agit là d’un formidable outil de prévention

Car on ne le répétera jamais assez mieux vaut prévenir que guérir (une fois que l’accident cardiaque a eu lieu, l’ordonnance est lourde). Si le score est mauvais, cela permet de suivre le patient en prévention primaire pour unique objectif qu’il ne tombe pas dans la maladie.

Pour le moment, il n’existe pas de traitement pour réduire ce score calcique, on peut seulement traiter les facteurs de risques comme le tabac. L’objet de l’étude sera donc de pousser au développement d’un traitement. Les rhumatologues y ont beaucoup réfléchi sans trouver de véritable médicament mais les avancées sur les scores calciques pourraient bien changer la donne… A suivre de près.

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