Date de publication : le • Modifié le 25 mai 2021 • Temps de lecture : 2 min.

Maîtriser son taux de cholestérol

Maîtriser son taux de cholestérol

Quelles sont les causes d’un excès de cholestérol dans le sang ?

Le cholestérol circule dans le sang à l’intérieur de véhicules appelés lipoprotéines. Lorsqu’on parle d’hypercholestérolémie, il s’agit d’une augmentation portant sur les lipoprotéines LDL, qui amène le cholestérol vers les tissus périphériques, parfois appelé « mauvais cholestérol ». Lorsqu’il est en excès le LDL – cholestérol peut se déposer dans les artères et créer des dépôts d’athérosclérose.

Deux types de facteurs favorisent l’augmentation du LDL-cholestérol circulant dans le sang.

Les facteurs alimentaires

Il s’agit principalement d’une consommation excessive de graisses « saturées » c’est-à-dire essentiellement les graisses animales présentes dans les viandes grasses, la charcuterie, les graisses laitières (beurre, crème, fromage). Également certains acides gras « trans » principalement présents dans des produits industriels notamment de biscuiterie, avec souvent l’intitulé « graisses végétales hydrogénées ».

Les facteurs génétiques

– Il peut s’agir d’une véritable maladie génétique : l’hypercholestérolémie familiale avec des niveaux de LDL-cholestérol presque toujours > 2 g/l, et qui est transmise par un des deux parents (exceptionnellement les 2). Cette forme est à l’origine des hypercholestérolémies les plus sévères avec un risque élevé d’atteinte cardiovasculaire. Elle doit donc être diagnostiquée et corrigée tôt dans la vie.

– Beaucoup plus souvent il s’agit d’une simple prédisposition génétique qui va s’exprimer notamment en présence d’une alimentation non optimale.

– Plus rarement les hypercholestérolémies peuvent être secondaires à une autre maladie (thyroïde, voies biliaires, reins) ou à certains traitements (contraceptifs œstroprogestatifs, certains traitements anticancéreux ou contre l’infection VIH…).

Comment abaisser son taux de cholestérol ?

Les conseils alimentaires sont toujours nécessaires, le traitement médicamenteux doit parfois être associé.

Les conseils alimentaires

  • Pour abaisser le taux de LDL cholestérol, il convient de réduire l’apport en graisses saturées : graisses animales présentes dans les viandes grasses, la charcuterie, les graisses laitières ; ainsi que les graisses trans présentes dans des produits de biscuiterie industrielle notamment (« graisses végétales hydrogénées »).
  • Toutefois l’objectif d’une alimentation équilibrée et protectrice vis-à-vis des artères ne se limite pas à la seule baisse du LDL cholestérol. Elle inclut d’autres caractéristiques de l’alimentation qui ont des effets bénéfiques démontrés sur le risque cardiovasculaire, au-delà de la seule baisse du LDL cholestérol. Cette alimentation « saine » est bien illustrée par l’alimentation méditerranéenne. Les populations qui consommaient ce type d’alimentation de façon traditionnelle (les temps parfois changé…) étaient traditionnellement très protégées vis-à-vis des maladies cardiovasculaires. Quels en sont les caractéristiques ?
  • Un apport faible en graisses saturées.
  • Au contraire les graisses sont principalement consommées sous forme de graisses insaturées, notamment l’huile d’olive (et de colza).
  • Une alimentation très riche en légumes variés et en fruits.
  • Une consommation de viande essentiellement sous forme de volailles, peu de viande rouge et de charcuterie.
  • Une consommation régulière en poisson et produits de la mer.
  • Une utilisation assez régulière de légumineuses (fèves, lentilles…).

Il a été bien démontré qu’une telle alimentation permettait de réduire d’environ 1/3 les maladies cardiovasculaires mais aussi l’apparition du diabète.

Les traitements médicamenteux

Ils reposent essentiellement sur la classe des statines (qui réduisent la synthèse du cholestérol et diminuent fortement le risque cardiovasculaire). L’autre classe parfois utilisée est celle des inhibiteurs de l’absorption intestinale du cholestérol, représentés essentiellement par l’Ézétimibe. Une 3e classe de médicaments, les fibrates, est moins utilisée aujourd’hui car elle agit essentiellement sur les triglycérides et peu sur le LDL cholestérol.
Enfin une nouvelle catégorie de médicament extrêmement efficace sur le LDL cholestérol, mais uniquement par voie injectable, s’appelle les inhibiteurs PCSK9. Ces traitements sont très puissants et bien tolérés mais pour l’instant réservés aux patients atteints de maladie cardiovasculaire avérée chez qui le LDL cholestérol n’est pas contrôlé malgré les traitements usuels ; et d’autre part parfois chez des patients avec hypercholestérolémie familiale particulièrement sévère.

Bien entendu la mise en route d’un traitement ne dispense en rien d’adopter et de poursuivre une alimentation saine, qui vient renforcer l’effet du traitement et potentialise son bénéfice au niveau des artères.

L’objectif concernant le niveau de LDL cholestérol à atteindre varie en fonction des caractéristiques de la personne et sera défini après discussion avec le médecin traitant ou le cardiologue.

  • Il est le plus strict (0,55 g/l) chez les sujets présentant une maladie cardiovasculaire avérée (tel un infarctus).
  • Il est intermédiaire (0,7 à 1 g/l) pour des patients présentant une augmentation de risque sans maladie cardiovasculaire avérée, comme par exemple les patients avec un diabète ou présentant plusieurs autres facteurs de risques associés.
  • Il est moins strict (1,30 g/l) chez des patients à faible risque chez qui on privilégie essentiellement la prise en charge diététique et plus rarement le traitement médicamenteux.

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